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Liquidations d’entreprises en France : une accélération inquiétante


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En 2024, la France connaît une forte hausse des défaillances d’entreprises. Selon la Banque de France, 64 650 entreprises ont fait faillite en un an, soit une augmentation de 21 % par rapport à 2019. Derrière ces chiffres, ce sont 264 000 emplois qui sont directement menacés (Altares, 2024).

Mais pourquoi autant d’entreprises ferment-elles ? Et surtout, pourquoi tant d’entre elles disparaissent faute de repreneurs ?


Des liquidations en forte hausse : quelles causes ?

La vague de liquidations s’explique par plusieurs facteurs économiques et structurels :

🔹 Une pression financière accrue : L’inflation, la hausse des taux d’intérêt et l’augmentation des coûts de production ont fragilisé de nombreuses entreprises, notamment les plus petites.

🔹 Un ralentissement économique : Certains secteurs comme la construction et le commerce souffrent d’une baisse d’activité, impactant directement la trésorerie des entreprises.

🔹 Des difficultés d’adaptation : La transition numérique, les évolutions réglementaires et les nouvelles attentes des consommateurs exigent des transformations que toutes les entreprises ne parviennent pas à mener à bien.

🔹 Une mauvaise gestion anticipative : Beaucoup de dirigeants de TPE/PME n’ont pas les ressources ou l’accompagnement nécessaires pour anticiper les crises et ajuster leur stratégie à temps.


Pourquoi si peu d’entreprises sont reprises ?

L’un des problèmes majeurs de ces liquidations, c’est qu’une majorité d’entre elles n’aboutissent pas à une reprise. 73 % des entreprises en difficulté sont liquidées directement, sans tentative de redressement (Altares, 2024).

Plusieurs raisons expliquent cette absence de repreneurs :

📉 Un manque d’attractivité des petites structures : Beaucoup d’entreprises en difficulté sont des TPE avec des marges faibles et peu d’actifs, ce qui décourage les investisseurs.

📑 Un processus de rachat complexe : Reprendre une entreprise implique des démarches administratives et financières lourdes, qui peuvent freiner des candidats pourtant motivés.

🎓 Un déficit de formation et d’information : Trop peu d’entrepreneurs voient la reprise comme une option viable, faute d’accompagnement et de visibilité sur les opportunités existantes.


Un impact économique et social préoccupant

Ces liquidations ne sont pas qu’une affaire de chefs d’entreprise en difficulté. Elles ont des conséquences majeures sur l’économie française :

  • Un impact sur l’emploi : En 2024, 264 000 emplois sont menacés par ces faillites (Altares).

  • Un effet domino sur l’économie locale : La disparition d’une entreprise entraîne souvent des difficultés pour ses fournisseurs, sous-traitants et clients.

  • Un problème de transmission : La génération des baby-boomers approche de la retraite, et beaucoup d’entreprises risquent de disparaître faute de successeurs.


Quelles solutions pour éviter cette hécatombe ?

Pour limiter cette tendance, plusieurs leviers peuvent être activés :

Faciliter l’accès à l’information sur la reprise : Rendre plus visibles les opportunités de rachat et sensibiliser les entrepreneurs aux avantages de la reprise.

Alléger les démarches administratives : Simplifier les procédures de transmission d’entreprise pour éviter qu’un excès de formalités ne décourage les repreneurs.

Encourager le financement des reprises : Mettre en place des dispositifs plus accessibles pour aider les repreneurs à financer leurs acquisitions.

La liquidation d’une entreprise ne devrait pas être une fatalité. Avec une meilleure anticipation et un soutien adapté, nombre d’entre elles pourraient être sauvées. Reste à savoir si la France saura agir à temps.

 
 
 

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